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Or et devises, Private Equity

Gold & Forex, le fer de lance d’anciens de la CNP

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Le holding Whitestone Partners, créé par des anciens de la CNP, est devenu l’actionnaire majoritaire du leader belge du change et des métaux précieux.

 

SIMON SOURIS

Derrière le calme relatif de la rue du Midi, l’heure est à l’effervescence dans la salle des marchés de Gold & Forex International (GFI). Une équipe de 13 personnes s’affaire au rythme des coups de téléphone quasi permanents. Sur les écrans, les cours du Napoléon, du Krugerrand ou encore de l’once d’or montent et descendent au gré de l’offre et de la demande.

Bienvenue dans le monde discret du négoce de devises et de métaux précieux.

L’entreprise nichée au cœur du Bruxelles historique est leader sur le marché belge. Ses clients? De Monsieur et Madame tout le monde, qui peuvent ici obtenir le jour-même plus de 60 devises en billets avant un départ urgent à l’étranger, jusqu’aux banques du pays en passant par des family offices ou des gestionnaires de fortunes.

L’an dernier, le chiffre d’affaires s’élevait à 238 millions d’euros, contre près de 157 millions pré-Covid. Le signe «que la crise a renforcé l’attrait des valeurs refuges telles que l’or physique (dit d’investissement, NDLR)» et autres métaux précieux qui représentent la vaste majorité de l’activité, indique Alexandre Convent, en charge du bureau de trading.

 

Redynamisation à l’étude

Mais tout n’est pas rose pour autant, crise oblige. Du côté de l’activité de change, l’interdiction de voyage a assez logiquement pesé sur les volumes.

«Aujourd’hui, on travaille principalement le dollar, la livre sterling et le franc suisse», évoque le guichetier, aux 35 ans de métier.

Une redynamisation de l’offre est donc là à l’étude. Avec à la clé, pourquoi pas, un accent mis sur la numismatique qui continue à animer les quelques commerces du centre historique, de même que les passionnés sur la toile.

Après tout, le monde change. Vite. Drastiquement. Il serait donc dangereux de ne pas en tenir compte. De multiples plans de diversification sont en ce sens sur la table, comme la possibilité de pouvoir acheter de l’or au gramme, qui serait, à terme, converti physique- ment une fois le poids d’un lingotin de 10 grammes atteint par exemple. De quoi ouvrir la porte aux nouvelles générations, en s’inspirant du modèle du Bitcoin.

L’an dernier, une plateforme d’e-commerce était aussi lancée pour des achats d’or allant jusqu’à maximum 60.000 euros. «L’idée se- rait de la porter à 15% du chiffre d’affaires d’ici trois ans», avance Nicolas Portello, responsable des opérations et de la digitalisation.

Du reste, une activité de dépôt sera lancée la semaine prochaine. De quoi permettre à qui le veut de voir ses métaux précieux entreposés en lieu sûr, hors système bancaire, qui a parfois été rendu inaccessible au pic de la crise.

GFI mettra dans la foulée à disposition un outil de gestion à distance des dépôts; elle s’occupera de toute interaction physique.

 

Munitions nécessaires

Mais qui dit ambition… dit besoin de munitions. En ce sens, GFI peut désormais compter sur l’appui de son nouvel actionnaire depuis jan- vier qu’est le jeune holding d’investissement Whitestone Partners, apprend-on.

Cofondé par des anciens de la Compagnie Nationale à Portefeuille (CNP) de la famille Frère, la société a pris une participa- tion majoritaire au sein de la société bruxelloise.

 

Le long terme est visé

Pour autant, les familles fondatrices restent à bord pour assurer la transition. Sans date butoir de sortie. «On vise le long terme quand on monte à bord d’une société», évoque Sandro Ardizzone, cofondateur de Whitestone et désormais également CEO de GFI.

Agréée par l’autorité des marchés financiers qu’est la FSMA, GFI était lancée en 2005 déjà par Didier Jacques et Thierry Portello, deux poids lourds du secteur aux plus de 40 ans de métier combinés.

 

Source : GFI L’Echo – 3 avril 2021
Par : Maxime Samain

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